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A deux, c'est mieux...
2 avril 2014

2/ Accepter

Quand j'ai commencé à cumuler les arrêts, car il est impossible pour moi de retourner en classe pour l'instant, face à la responsabilité vis à vis des élèves, des familles, des collègues, j'ai eu plusieurs sortes de réactions :

- Tu as raison, prends soin de toi avant tout, vu comment ils te le rendent!

- Prends du temps oui, mais bon... il faudra bien y retourner, et rester chez soi à ne rien faire n'est pas bon!

- Tu ne reprends pas là alors? Ca commence à faire long...

Le soutien, le demi-soutien, l'incompréhension.

On ne peut pas toujours comprendre l'autre et je n'en veux pas aux autres, peu importe ce qu'ils pensent. Surtout que je ne montre pas non plus à tout le monde mon mal-être, je ne vais pas l'étaler, je sais faire '"bonne figure", j'ai appris à le faire il y a bien longtemps... Ca ne m'avait pas réussi à l'époque car je ne montrais rien à PERSONNE, donc je portais tout sur mes épaules. Cette fois, je sélectionne mes moments de "bonne figure", les personnes à qui je peux me confier, celles que je pense incapables de comprendre... Je me protège en quelque sorte car porter les remarques et le regard des autres, quand on ne va déjà pas très bien, c'est difficile...

J'ai parfois des moments où je craque, mais ça je n'aime pas le montrer. Ca arrive quand je suis seule, mais aussi quand je parle du travail, qu'on me demande pourquoi je suis en arrêt. Alors souvent je reste évasive quand je ne veux pas m'étaler. Mais parfois, je me dois de donner des détails (notamment face à des professionnels médicaux) et je craque...Je n'aime pas ces moments de faiblesse face à l'autre, à son regard...

Il faut l'accepter, ce n'est pas simple...

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Une autre chose à accepter : le mot "dépression", catégorisée dans les "maladies mentales"... J'ai déjà connu ce mot il y a 8 ans, je l'ai porté de tout son poids sans rien dire pendant des mois jusqu'à ne plus pouvoir... Et ça me fait peur. Parce qu'aujourd'hui je ne suis plus seule, j'ai mon homme, mon Pti Coeur, et mon Pti Bout qui grandit en moi. Mais cette fois j'en ai parlé, je n'ai pas fait l'erreur de "ne pas embêter les autres avec mon mal-être", pensant qu'ils ont leurs propres problèmes... Et j'ai trouvé du soutien, familial, amical, médical, même par des collègues. Et j'ai envie de croire que même si le terme est le même,  cette fois je le vivrai différemment et je ne passerai pas par les phases les plus noires...

Depression

 

Le regard des autres, les remarques, la maladie... C'est une phase importante pour pouvoir ensuite avancer je pense. Les accepter.

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